| Un voyage (très) mouvementé loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Un voyage (très) mouvementé Dim 31 Aoû - 19:27 Titre : Un voyage (très) mouvementé Disclaimer : Mis à part Loélia, Coralie et les Asturions, le reste des personnages appartiennent à la BBC, Russel T. Davies et Steven Moffat. Bien évidemment, je ne touche pas d’argent pour mes écrits. Rating : K Genre(s) : Drame, humour Personnages : Eleven, le Maître (Harold Saxon), les Asturios, Loélia et Coralie. Warning : Spoiler 7x05 (pour ceux qui n'auraient éventuellement pas encore pu le regarder) Résumé : Pour bien vous situer dans l'histoire, cela se passe quelques mois après le 7x05. Les nouvelles compagnes du Docteur sont des personnages propres à nous (Simplement c'est mon amie et moi-même dans l'histoire) Afin de ne pas le laisser seul, Loélia a invité le Docteur chez elle, afin de créer une surprise pour son amie qui fête son anniversaire. Comme cadeau, notre beau Docteur les invite à voyager avec lui... Un voyage qu'aucun d'entre eux n'oubliera de sitôt... C'est ma toute première fic, soyez indulgent. - Prologue:
Loélia, 28 ans et Coralie, 25 ans, vivaient depuis plus de trois ans en colocation, dans le centre-ville de Londres. Ce choix avait été mûrement réfléchi par les deux demoiselles et cela leur convenait plutôt bien. La vie trépidante de cette ville multiculturelle leur plaisait énormément. Les deux femmes étaient devenues amies cinq ans plus tôt, et au fil des années, leur amitié avait grandi, tant et si bien qu'elles étaient quasiment devenues sœurs de cœur. Voilà pour la petite histoire.
- Chapitre 1:
Un matin comme tant d'autres, Loélia se leva la première très tôt, passa par la salle de bain pour se rafraîchir, brossa ses longs cheveux bruns ondulés, et enfin, s'habilla d'un beau jean moulant et de sa blouse favorite, celle qui était mauve avec un papillon noir brillant dessus. Ce vêtement lui avait été offert par Coralie pour son anniversaire il y a à peine deux ans. Cet habit, elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Une fois prête, elle descendit finalement à la cuisine afin de préparer, comme à son habitude, le petit déjeuner. Lorsque cela fut fait, elle se posta au pied des escaliers.
«Coco !! Tu te lèves ?» «Mmmh... quoi ?» fit son amie d'une voix ensommeillée. «J'ai demandé si tu te levais !» répéta Loélia, habituée à ce genre de situation. «Pourquoi ?» demanda-t-elle, piquée au vif par sa coutumière curiosité. «Ça, tu le verras bien assez vite. Je te réserve une petite surprise. Prépare-toi et plus de questions, ok ?» «D'accord, patron!» fit-elle. «Je me prépare de suite et j'arrive!»
Aussitôt dit, aussitôt fait! Coralie, à présent bien réveillée par cette bonne nouvelle tombée du ciel, se leva prestement, subitement motivée par l'info, si minime soit-elle, que son amie venait de lui donner. Elle appréciait énormément les surprises, c'était un fait, et en général, les cadeaux de Loélia en valaient vraiment la peine. Elle fila comme une flèche dans la salle de bain pour se laver, arrangea vivement ses courts cheveux noirs, puis elle resta plantée comme un piquet devant sa penderie durant deux bonnes minutes, en se demandant ce qu'elle pourrait bien mettre. C'est qu'il s'agissait d'être la plus jolie pour ce jour si particulier. Heureusement, le choix fut vite fait: un pantalon noir, une chemise blanche et un gilet noir, voila qui lui semblait parfait.
Dix minutes plus tard, la jeune femme pénétra dans la petite cuisine, un grand sourire aux lèvres, s'installa sans plus de cérémonie à la petite table et but à petite gorgée un thé à l'anglaise. Une fois le petit déjeuner terminé, elle aida son amie à faire la vaisselle. C'est alors qu'un son étrange retentit dehors. Un bruit que Coralie ne put définir. Loélia, de son côté, esquissa un discret petit sourire en coin. Bien sûr qu'elle savait qui c'était, elle reconnaîtrait cette sonorité si particulière n'importe où. Elle s'essuya rapidement les mains, et entraîna aussitôt son amie dans le jardin.
«Viens!! Allez traîne pas, lambine!!» «Mais enfin, vas-tu me dire ce qui se passe? Pourquoi on va dans le jardin?» «Il arrive, Coco! Il arrive!» Répondit-elle simplement en ouvrant en grand la porte donnant sur l′arrière de leur maison. «Mais qui arrive? Décidément, je ne comprends rien à rien... Une petite explication ne serait pas de refus, vois-tu!»
Coralie eut très vite réponse à sa sourde question. En effet, une cabine de police d'un bleu si profond apparut petit à petit devant elles. Voilà quelque chose d'irréel, pensa la jeune femme qui en était restée pour le coup stupéfaite. Une fois le TARDIS – tel était le nom de cette machine - posé, la porte s'ouvrit et un homme originalement habillé en sortit.
«Hello, Loélia! » Lança-t-il tout sourire
Cependant, conscient d'avoir fait quelque chose de mal, il baissa les yeux et constata à sa grande surprise qu′il avait écrasé les jolis lilas et autres roses qui poussaient dans le parterre, à proximité de la pelouse. Il releva une tête dont les joues avaient viré au rouge tomate.
«Oups... Désolé... Il semblerait que j′aie écrasé vos fleurs...»
L'intéressée, n'ayant pas encore vu le désastre provoqué par cet étourdi, répliqua un joyeux salut avant de remarquer l'horreur à l'état brut. Ses jolies fleurs, qu'elle avait si amoureusement pris soin, étaient aplaties, écrabouillées comme de vulgaires mauvaises herbes. Sa réaction, aussi compréhensive soit-elle, ne tarda pas.
«Mes fleurs... Mes pauvres petites fleurs!» s′écria-t-elle, consternée. «Milles excuses... Je vous en rachèterai d′autres, même si je ne sais pas où on en trouve exactement... Promis juré...» tenta-t-il pour calmer une bonne fois pour toute la jeune femme «Vous avez intérêt, Docteur! Bon, vous êtes à l′heure, c′est déjà ça!»
Soulagé que sa nouvelle amie ne lui en tienne pas plus rigueur, il souria de plus belle et répondit à celle-ci.
«Sachez, ma chère, que je suis toujours à l'heure... Sauf quand mon TARDIS me fait des coups fourrés! Ce qui en général arrive assez rarement. Oh, mais que vois-je? Une autre terrienne? Ça tombe bien, j'adore les humains! Tu me présentes?» «Mais bien sûr...» ironisa-t-elle. Elle poursuivit aussitôt «Docteur, je vous présente ma meilleure amie, Coralie!» Répondit Loélia en faisant les présentations.
La principale intéressée, elle, n'en revenait toujours pas. Avait-elle bien entendu? Le Docteur? Le fameux Docteur dans son TARDIS? Celui dont Loélia n'arrêtait pas de lui parler depuis des mois? A vrai dire, elle avait énormément de mal à croire ses propres yeux. Elle se pinça et la douleur lancinante lui confirma qu'elle vivait bien ce moment. Le Docteur était bel et bien devant elle, en chaire et en os. En cet instant, elle le savait, son rêve le plus fou était devenu réalité.
«Mon dieu... Mon dieu...» fut tout ce qu'elle parvint à articuler...
Le Gallifréen s'approcha de Coralie et lui tendit sa joue pour lui faire la bise à sa manière, c'est à dire sans toucher la peau. Lui-même n'avait jamais appris, sur Gallifrey, à saluer à la manière d'un humain. Cela, il l'avait assimilé tout simplement en les observant. Leurs gestes lui semblaient curieux. Cependant, il allait devoir les imiter, sous peine de paraître à leurs yeux un ignorant, voire même un primitif. Personne, à part bien sûr ses compagnes, ne devait connaître son secret, celui d'être un extraterrestre. Voilà pourquoi il se comportait de la sorte. Enfin, pour faire bonne figure, il se présenta à nouveau de lui-même, comme pour prouver les dires de Loélia.
«Hello, Coralie, je suis le Docteur...» et de rajouter, après un temps d'arrêt «...Et oui, je suis bien un maboule dans une boite...»
Pourquoi avait-il rajouté cette info, il n'en savait trop rien. Il sentait simplement qu'il devait le dire, c'était une évidence pour lui. Coralie, de son côté, fit une tête de déterrée. Visiblement, elle aussi se posait des questions.
«Hein? Pourquoi vous me dites cela?» «Tu l′as pensé, non?» «Non, du tout.... De plus, je vous trouve plus mignon que maboule...» lui avoua-t-elle tout de go «Sérieusement?» «Ben oui, si je vous le dit... Je vous trouve vraiment très charmant» «Bon... D′accord... hem...» Il rougissait en se grattant la tête, puis, soudain, d′un ton solennel, il rajouta «A l'avenir, je promets de ne plus dire une telle chose sans réfléchir. Croix de bois, croix de fer!»
Il se tourna de nouveau vers Loélia.
«Il parait qu'il y a un anniversaire à fêter? J'adore les anniversaires, sauf que je n''ai jamais pu assister à ce genre de réjouissance.» «Effectivement, Docteur, c'est celui de mon amie... Et vous étiez la surprise tant attendue!» «Une surprise? Moi? Je suis flatté! On ne me l'avait encore jamais faite! J'adore les surprises! Bon et bien... Coralie... Où aimerais-tu aller?» la questionna-t-il aussitôt.
L'intéressée, qui n'avait cessé de contempler le Docteur durant dix minutes, sursauta à l'évocation de son nom.
«Oui? Pardon... Je... Je rêvais... Vous disiez?» «Je voulais juste savoir où tu aimerais aller à bord du TARDIS? Choisis! L’univers tout entier est à tes pieds.» «Et bien... A vrai dire, je préfère vous laisser choisir. Je veux garder la surprise entière! Et puis, vous vous y connaissez bien mieux que moi en planète.» «D′accord, c'est votre dernier mot?» «Oui!» répondirent en chœur les deux demoiselles, folles de joie de quitter leur fatigante routine, et de vivre une nouvelle aventure... Et quelle aventure!
Après leur avoir fait un petit clin d′oeil, il rejoignit sa chère boite bleue qu'il surnommait affectueusement «Sexy», et d'un claquement de doigts, il fit ouvrir les deux portes. Et voilà que nos deux donzelles s'avancèrent et pénétrèrent à l'intérieur. Pour Loélia, le décor lui paraissait à présent anodin, elle avait déjà voyagé une fois avec lui, elle s'était donc déjà habituée à la grandeur magique de l'intérieur. Quant à Coralie, elle avait les yeux brillants, elle ne sut où donner de la tête. Elle sortit hâtivement de la cabine, en fit le tour et rentra à nouveau. Elle semblait toujours aussi dubitative.
«Mais... Mais... C'est... C'est plus grand...» «... A l'intérieur!» termina l'homme. «Oui, je sais, c'est ce que tout le monde me répète sans cesse. Tu t'y feras assez vite, crois-moi !» Poursuivit-il en s'activant à la console. «C'est tout de même fou! On dirait la fameuse tente de Harry Potter... Tu te rappelles, Loé?» «Maintenant que tu le dis, c'est vrai que le Tardis y fait référence... Plus grand à l'intérieur. Mais la différence c'est que dans Harry Potter, c'est de la magie. Ici, il n'en est rien. C'est plutôt extraterrestre... N'est-ce pas, Docteur?»
«Attendez... Je n'ai rien suivi du tout... le Docteur est perdu! Harry qui?» Demanda-t-il, perplexe. «Harry Potter... Vous savez, le sorcier...» Répéta alors Coralie. «Laisse tomber, coco... Je pense qu'il ne doit pas connaître.» répondit Loélia. «C'est là que vous vous trompez, les filles. Il se trouve que je connais ce personnage, un peu loufoque avec ses lunettes en forme de vélos... J'adore ses lunettes en passant... Oui cela m'arrive, ne me regardez pas avec cet air de merlan frit... Mais ce qui aurait été encore plus cool, c'est de le voir porter un fez....» décréta le Gallifréen, fièrement. «Parce que les fez sont cools... On sait!» répliquèrent-elles alors en chœur. «.....»
Cette dernière remarque, sagement placée par les deux filles, eut tôt fait de clore le bec au Docteur. Celui-ci les regarda avec son air de chien battu très drôle, puis, s'affaira à nouveau autour de la console. Quelques minutes plus tard, Le TARDIS se dématérialisait pour partir vers des contrées lointaines, par-delà les étoiles et les planètes.
- Chapitre 2:
Après être passé par un énorme trou noir, le TARDIS voguait dans un autre univers tout à fait différent de celui qu'ils connaissaient. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce que subitement, la cabine spatio-temporelle devienne folle. Elle ne cessait d'être bousculée de gauche à droite, un peu comme si elle était entraînée par quelque chose. Un coup d’œil à l'écran permit au Docteur de constater qu'ils fonçaient inexorablement vers une mystérieuse planète verte, une planète dont il ignorait tout. Il essaya alors de faire dévier l'appareil de sa trajectoire, malheureusement, celui-ci était devenu incontrôlable.
«Mais qu'est-ce qu'il t'arrive, ma belle ?» «Que se passe-t-il, Docteur ?» demanda Loélia, d'un ton qui se voulait calme. «Le TARDIS ne répond plus! On dirait que cette boule verte devant nous attire irrémédiablement! Les commandes ne répondent plus !» «J'ai peuuuuuuuuuuur!» Hurla Coralie «Je veux sortiiiiiiiiiiiiiiir!» poursuivit-elle en se tenant à la rambarde de toutes ses forces. «Je vous conseille vivement de vous tenir, les filles ! Ça va secouer!!» fit le Docteur en se prostrant par terre!
Coralie et Loélia eurent tout juste le temps d'adopter la même position que leur ami avant que l'appareil ne se remette à faire de folles cabrioles. Puis, après quelques minutes, tout redevint étrangement calme. Le Gallifréen, le premier, sortit à l'extérieur afin de voir si aucun danger ne les guettait. Les filles le rejoignirent peu de temps après et tous trois contemplèrent le paysage on ne peut plus extraterrestre. Une forêt dense, d'un très beau vert, s'étendait devant eux, immense et magnifique. Le ciel, quant à lui, était plutôt d'un vert pâle tirant sur le blanc. Au loin, si on levait bien la tête, on pouvait y apercevoir une chaîne de montagnes tout aussi verte. C'est tout ce à quoi le panorama se résumait. Il n'y avait aucun bruit, et encore moins de signe de vie... Rassurés, ils sortirent de la cabine.
«C'est bizarre, vous ne trouvez pas? Ce silence est malsain... C'est comme si quelque chose se préparait... Quelque chose de terrifiant...» lança Coralie, pas très à l'aise. «Arrête un peu, Coco! Ton imagination débordante te joue une fois de plus des tours! Ce paysage est tout simplement magnifique. D'ailleurs, ça me donne envie d'aller y jeter un œil! Tu viens?» «Bon ok... Tu as certainement raison...» capitula Coralie. «Docteur ? Vous venez avec nous ?» «Heu non, non... Je dois vérifier pleins de trucs... Impliquant d'autres trucs... Très compliqués... Allez-y, je vous rejoindrai après, les filles...» «D'accord !»
Le duo pénétra dans la forêt et se promena tranquillement, bras dessus bras dessous. Quelques minutes après avoir profité de ce silence tout de même bienfaisant, Coralie le brisa en posant une question qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs minutes.
«Alors dis-moi, comment tu as rencontré ce Docteur ? Hum ? Je veux tout savoir de A à Z...» demanda-t-elle, très curieuse. «Et bien... heu... C'est un peu compliqué, tu vois. Et je te connais, tu ne me croiras pas encore...» «Allez ! Raconte s'il te plaît! T'as attisé ma grande curiosité !» la supplia-t-elle «Bon ok ! J'ai fait un vœu et il est venu... C'est aussi simple que ça, ma chère!» résuma Loélia «C'est tout??? Et après ?» «Après, on a fait connaissance, on est parti faire un tour... C'est lui qui me l'a demandé, j'ai donc accepté, tu penses bien... Il ne voulait pas voyager seul depuis... Depuis que ses amis, Amy et Rory, ont trouvé la mort... Je lui ai promis que l'on partirait tous les trois, après avoir préparé ta surprise ! Tu me croiras ou non, quand j'ai prononcé le mot surprise, il était on ne peut plus motivé... Il sautait partout, tel un cabri ! Tu aurais dû voir ça! Il m'a tellement fait rire coco, que j'en ai eu le hoquet trois jours d'affilée ! Et comme je savais que ton rêve était de le rencontrer, j'ai mis ce projet sur pied et voilà... Nous sommes à présent sur une planète inconnue, à nous promener...» «Le pauvre... Ça fait combien de temps qu'il est seul ?» «Oh... peut-être cinq ou six mois... J'ai pas pensé à...»
Elle s'interrompit brusquement et mit immédiatement tous ses sens en éveil. Loélia sentait comme une présence non loin d'eux. Cette sensation la mit quelque peu mal à l'aise.
«Tu as entendu ?» «Entendu quoi ? Y a pas un seul bruit...» répondit Coralie, sceptique. «Une galopade, tu ne l'entends vraiment pas?... Ça vient droit sur nous !» «Oh merde !!! Maintenant que tu le dis, je l'entends aussi !» avoua-t-elle «Courons !» «Excellente idée ! C'est quoi le cri de guerre du Docteur ?» «Geronimo ! Pourquoi cette question ?» «Alors GERONIMOOOOOOOOOOOOOOOOO !»
Mortes de trouille, elles se mirent à courir, traversant le bois à toute vitesse, si bien qu'elles arrivèrent au TARDIS en même pas deux minutes. Le Docteur, occupé à je ne sais quelle expérience, en laissa tomber son tournevis d'épouvante. Il se tourna et s'apprêta à enguirlander celui qui avait osé lui faire peur lorsqu'il reconnut ses deux compagnes.
«Et bien ? Que vous arrive-t-il les filles ?» demanda le Docteur, étonné de les revoir de sitôt.
Ce fut Coralie qui répondit la première, avec un peu de mal vu son essoufflement.
«Quelqu’un arrive... On aurait dit une horde... Ils couraient... après nous...» «Je les vois... Ils sont là...» répondit simplement le Gallifréen. «Rentrez dans le TARDIS, je vais aller leur parler... Ils ne doivent pas être si dangereux, je pense. Mais on ne sait jamais.» «Mais...» tenta Coralie. «Viens! Il sait très bien ce qu'il fait... Rentrons !» s'exclama Loélia, sûre d'elle. «Allez traîne pas !» Poursuivit-elle en la tirant par le bras.
- Chapitre 3:
Pendant ce temps, à l'extérieur du TARDIS, le Docteur s'était avancé d'un pas décidé vers les habitants de cette planète étrange. Ceux-ci ressemblaient à des humains: deux bras, deux jambes, une tête avec deux yeux, un nez et une bouche, bref tout ce qu′il y avait de plus normal... Oui, sauf qu′un léger détail les différenciait des terriens: leur peau était mauve, tout comme leurs combinaisons. Après s′être toisés sans un mot durant de longues minutes, celui qui semblait être le chef s'avança et prit la parole d'une voix sépulcrale.
«Qui êtes-vous et que venez-vous faire ici ?» «Hello, peuple de cette planète, je suis le Docteur... Hum... Je suis tout aussi extraterrestre que vous, savez-vous. Je viens de la planète Gallifrey, qui est située dans la constellation de Kasterborous.
Comme pour prouver ses dires, il sortit son papier psychique qu′il tendit à l'extraterrestre. Celui-ci le consulta puis le lui rendit, convaincu par les allégations de ce visiteur. Le docteur poursuivit aussitôt.
«Pouvez-vous me dire de quelle planète il s’agit?» «C'est Asturion, surnommée la «planète hurlante»... Puis-je savoir ce que vous êtes venus faire ici?» «Croyez-moi, c′est un accident. Quelque chose nous a attiré ici et depuis, il ne m'est plus possible de faire décoller mon TARDIS...» «Un TARDIS, vous dites? Qu′est-ce que c′est exactement?» «Oh, juste une boite faites de brics et de brols qui sert pour le voyage dans l′espace et le temps... Que faites-vous? Je vous assure que je ne suis pas armé...»
Devant lui, les Asturios – nom de ces habitants pas très accueillants à vrai dire – visaient le pauvre Docteur de leur arme bizarroïde, mélange de mitraillette et de trompette. Le chef s′avança une nouvelle fois vers lui.
«Je suis désolé de vous informer que vous êtes dorénavant notre prisonnier.» «Quoi? Mais pourquoi? Je ne suis pas dangereux... je ne suis même pas armé, si on excepte bien entendu mon tournevis sonique...» «Notre planète est protégée, Docteur! Pour y venir, il faut pouvoir y montrer patte blanche. Aucun visiteur quel qu'il soit n′est admis.» «Voilà qui n′est pas commun. Et pourquoi tant de sécurité?» «Notre Grand Maître l′a décidé...»
L′alien s′interrompit brutalement et se raidit, comme s′il recevait un message télépathique. Après quelques minutes, il reprit contenance et s′adressa à nouveau au Seigneur du temps
«Le Grand Maître veut vous rencontrer. Suivez-nous!»
Le Gallifréen, ne voyant rien d′autres à objecter, suivit les Asturios dans la forêt.
Pendant ce temps, dans le Tardis, l′attente commençait à se faire longue pour les deux demoiselles. Si Loélia, assise dans un coin, gardait tout son flegme et lisait tranquillement un livre, Coralie, elle, était dans un état pas possible. Elle ne cessait de faire les cent pas tout en marmonnant des choses incompréhensibles entre ses dents, ce qui déconcentra son amie, vous pensez bien.
«Coco, tu devrais aller te détendre, tu me parait bien énervée.» «Il y a de quoi, non? Le docteur n′est toujours pas revenu! C′est mauvais signe, il lui est sûrement arrivé malheur! Je dois aller le secourir!» répliqua-t-elle d′une seule traite.
Loélia se leva, y déposa son livre, s′approcha de son amie et la prit doucement par les épaules.
«Écoute, je comprends ton point de vue, mais sincèrement, tu ne devrais pas t′inquiéter outre mesure. Le docteur en a vu des vertes et des pas mûres lors de ses précédents voyages. Il va revenir par tous les moyens qui lui sont possible... J′en suis certaine. Nous sommes en sécurité à l'intérieur... Et puis, nous ne savons pratiquement rien de ces aliens. Sortir d'ici serait nous condamner.» «Oui, tu as certainement raison. Mais bon, tu me connais.» «Oui, ma puce, je sais comment tu es, mais crois-moi, nous faisons mieux d′attendre ici... Tu me fais confiance?» «Bien sûr, qu′est-ce que tu crois?» «Bon, voilà qui est mieux. Je pense qu′un petit plongeon dans l′eau ne te ferait pas de mal.» «De l'eau? Tu veux dire qu'il y a une piscine? Ici? Dans le TARDIS?» «Exact, et une bibliothèque aussi... Le tout dans la même pièce». Et de rajouter peu après pour elle-même «En tout cas, c′est ce qu′il m′a dit...» «C′est....» tenta-t-elle, mais Loélia l′interrompit aussitôt «Fantastique?» «Non... c′est pas vraiment le mot que je cherchais.» «Bizarre?» hasarda Loélia «Mmmh.... oui, et même plus.... C′est surprenant je dois dire... Une bibliothèque dans une piscine... Incroyable, même!» «Oh, tu t′y feras assez vite à cette étrangeté. Au fait, tu trouveras la piscine à droite au bout du couloir... A moins que ça soit à gauche???» se demanda Loélia «Ne t′en fais pas miss, je trouverai bien... Ce n′est quand même pas si grand que ça... Si?» «Tu serais bien étonnée, ma vieille! Allez va nager un peu, ça te feras du bien. Pendant ce temps, je vais chercher des infos sur cette planète et sa population.» «Ok, tu m′appelles s′il y a quoi que ce soit!» «Oui! Go! Répliqua Loélia, plus sèchement
Tandis que Coralie partit nager, Loélia, elle, tourna l′écran face à elle et fit ses recherches pour passer le temps.
Pendant ce temps, loin dans la forêt, le Docteur était parvenu devant un immense bâtiment blanc contrastant avec tout le vert de cette curieuse planète. Ils entrèrent à l′intérieur, parcoururent plusieurs centaines de mètres dans un immense corridor également tout blanc et parvinrent enfin devant une immense porte gravée de symboles indéchiffrable pour le commun des mortels. Quel ne fut pas sa surprise pour le docteur de constater que celui qui était assis sur le trône en face d′eux était quelqu’un de familier.
«Ah, Docteur, quel plaisir de vous voir... Cela faisait longtemps il me semble. Je savais au fond de moi qu'on allait se retrouver tôt ou tard...» Il s'adressa ensuite aux deux gardes «Laissez-nous, vous voulez bien? J′aimerais rester seul à seul avec notre visiteur.»
- Chapitre 4:
Le Docteur était très étonné de voir ce personnage familier qu'était le Maître devant lui. Il le regardait avec des yeux ronds en bafouillant
«Vous?... Ici??... Mais comment....» «Oh voyons, ne faites pas celui qui ignore tout, par pitié! Oublieriez-vous que je suis tout comme vous un seigneur du temps?» fit-il, d’un ton sarcastique «Je vous avais tué... Je vous ai vu mort! Comment... Comment avez-vous fait pour....»
Le Grand Maître – ou Harold Saxon, autrement dit le Maître - le coupa dans son élan et s’expliqua aussitôt.
«On m’a ressuscité une fois de plus, grâce à un culte bien spécifique. Une fois toutes mes forces récupérées, j’ai cherché un endroit où me cacher en attendant que vous réapparaissiez... J’ai trouvé ici même les Asturios, qui ont vu en moi leur chef. Ils m’ont accueilli et m’ont couronné Grand Maître. Sans jeu de mot, je trouve que c’est un titre qui me sied assez bien.» fit-il, assez fier de lui. «J'ai quelque chose à vous confier. A présent que je vous ai, je ne vous lâcherai plus, croyez-moi! Je me suis fait une promesse, et je la tiendrai coûte que coûte!» «Une promesse, vous dites? Et laquelle?» demanda le Docteur, d’un air cynique (pour sûr, il connaissait déjà la réponse) «Vous tuer, bien entendu! Vous vous attendiez à quoi?» «Oh, je ne m'attendais à rien en réalité. De plus, dois-je vous rappeler que vos tentatives ont toutes échouées jusqu’à présent? Une question me taraude cependant... Comment allez-vous vous y prendre cette fois?» «Avec ceci! L’une de mes créations pour laquelle je suis le plus fier.» répliqua-t-il avec arrogance.
Tout en parlant, il avait sorti de la poche de son long manteau rouge un objet ressemblant à un tournevis, en tout point semblable à celui du Docteur, à la différence près que celui-ci arborait une couleur rouge vif à son extrémité.
«Quoi? Un tournevis sonique? Vous voulez rire? Le jour où ce gadget tuera quelqu’un, les poules auront des dents.» rétorqua le Gallifréen, d’un ton railleur. «Détrompez-vous, Docteur. Ce tournevis ressemble peut-être au vôtre, mais il fait bien plus que votre minable joujou... Une petite démonstration?» «Si vous insistez.» répondit-il simplement, en sortant son propre sonique de sa poche intérieure.
Le Maître se leva de son trône, descendit les deux marches d'un pas assuré et se posta face à son adversaire. Les deux hommes se dévisagèrent un long moment sans mot dire, les soniques en avant. Puis, sans prévenir, le Maître fit sonner son objet. Aussitôt, le Docteur vit le sien voler à quelques mètres de lui. Le voilà proprement désarmé, ce qui ravit le Maître qui se vit dores et déjà gagnant de ce combat.
«C’est tout?» questionna le Docteur, aucunement effrayé. «Même le mien fait ça» «Rassurez-vous, ceci n’était qu’un avant-goût. J’ai plus d’un tour dans mon sac» répondit le maître,
Un nouveau coup de l’appareil et le Gallifréen lui-même fit un magistral vol plané. Il atterrit lourdement à trente mètres de là, totalement sonné. Harold, narquois, s’avança lentement vers lui, tout en le fixant de ses yeux bleus océan et le jaugea de toute sa hauteur, l'air encore plus hautain qu'à l'accoutumée.
«Alors, qu’en dites-vous? Et encore, vous n’avez pas tout vu...» «Vous... Vous n’aurez pas l’occasion...d’en faire plus...Vous ne réussirez pas à m’avoir!» répondit-il difficilement. «Qu’est-ce qui vous fait dire ça? Vous pensez réellement m’échapper? Avec tous les Asturios qui montent la garde? Vous êtes ridicule... Ridicule et ringard...»
Le Docteur, avec beaucoup de difficulté, se releva. Il regarda Harold dans les yeux tout en remontant la manche de sa veste. Un manipulateur de vortex apparut alors à son poignet.
«Vous croyiez quoi? Que j’allais me laisser bêtement enfermer? Moi aussi, j’ai plus d’un tour dans mon sac, Saxon!»
Sardonique, un léger sourire au coin des lèvres, le Docteur, tout en chipotant à son mini ordinateur, le fixa longuement sans rien dire. Après quelques secondes, il reprit:
«Je dirais bien à la revoyure, mais je n’en ai pas envie... Alors, adios amigos!» fit-il en faisant le salut militaire.
Il appuya sur le gros bouton et celui-ci disparut comme par enchantement. Le Maître, hors de lui, hurla à plein poumon.
«NON! VOUS ALLEZ ME LE PAYER DOCTEUR!! GAAAARDE!! JE VEUX QUE VOUS ALLIEZ AU TARDIS! RAMENEZ-MOI LE DOCTEUR!! TOUT DE SUITE!!»
Aussitôt, toute une horde d’Asturios bondit hors du bâtiment et se ruèrent vers le TARDIS, dans la ferme intention d’empêcher leur ennemi de partir.
Pendant ce temps, dans la boîte bleue, justement, le Gallifréen venait d’apparaître dans un flash, faisant sursauter Loélia qui était en pleine rêverie. Elle le fixa, se frotta les yeux, le regarda à nouveau puis, voyant qu’il était bel est bien là, se précipita sur lui pour le serrer dans ses bras, heureuse qu’elle était. Elle entreprit ensuite de l’examiner de la tête aux pieds à la recherche d’une éventuelle blessure. Il n’en fut heureusement rien, si on exceptait les quelques hématomes dus à sa chute.
«Je vais bien, Loélia, ne t’en fais pas. Le plus urgent est de partir d’ici au plus vite!» «Pourquoi?» «Les questions plus tard! Le Maître a sûrement dû prévenir les Asturios de mon départ précipité. Ils vont arriver.» répondit-il en s’activant autour de la console. «D’accord, je vois ce que vous voulez dire.»
La cabine spatio-temporelle se mit tout doucement à rugir et disparut peu à peu. Seulement, un des Asturios, arrivé le premier à proximité de la machine, avait discrètement bondi dessus, si bien qu’il devint un passager clandestin.
Quelques minutes plus tard, une Coralie furibonde et toute mouillée déboula comme un éclair dans la salle de contrôle. Elle fonça sur son amie, sans prêter la moindre attention aux alentours.
«Loélia, tu aurais pu prévenir qu’on partait!» «Coco, calme-toi stp et laisses-moi t'expliquer...»
Celle-ci, n’écoutant visiblement pas ce que son aînée lui disait, poursuivait son monologue.
«Tu pars sans le Docteur? C’est nouveau ça!! Mais qu’est-ce qui te prends? En plus j’étais presque habillée lorsqu’une secousse me fit à nouveau tomber à l’eau!» «Coralie, tu veux bien m'écouter stp?» «Oui! Quoi?» «Tourne légèrement la tête et tu verras.»
Elle exécuta et tourna la tête vers la gauche.
«Pourquoi tu me demandes ça? Y a rien à voir...»
«Mais non gourde! Vers la droite...»
Elle tourna donc la tête vers le bon côté cette fois. On put alors voir la colère la quitter. A la place, une expression de surprise s’afficha sur son visage.
«Docteur! Mon dieu!! Vous allez bien?» s’écria-t-elle en accourant vers lui «Oui, tout va bien... Argh... Tu m’étrangles!» fit-il d'une voix étouffée.
La jeune femme, folle de joie, venait de lui sauter au cou et l’embrassait partout sur le visage avant de se rendre compte de son geste. Elle retira ses bras, rouge de honte, se confondit en excuse une bonne dizaine de fois avant de filer en vitesse pour se changer. Loélia, gênée par l’attitude de son amie, lui tendit une serviette afin qu’il se sèche et profita de l’occasion pour discuter un peu avec lui.
- Chapitre 5:
Tandis que le Gallifréen s′occupait de scanner, à l′aide son tournevis sonique, d′étranges bouts de verre qu′il avait sorti de sous la console, Loélia, elle, avait repris sa place sur son siège préféré et considérait d'un œil morose son ami tout en pensant à un millier de choses. Une question qu′elle avait en tête depuis un bon moment déjà lui revint alors en mémoire. Elle se demandait juste si c′était vraiment le bon moment pour lui en parler. Elle réfléchit un court instant et l′évidence lui sauta alors aux yeux. Bien sûr que c′était l'occasion. De toute façon, tôt ou tard, il fallait bien remettre cette triste histoire sur le tapis. Quelques minutes plus tard, n′y tenant plus, elle l′appela.
«Heu... Docteur... Puis-je vous poser une question?» «Oui, bien sûr» répondit-il en poursuivant son scanner. «Cela concerne vos amis... Amy et Rory... N′est-ce pas trop dur pour vous, de ne plus les voir?»
Il s′arrêta net, visiblement troublé par cette question plutôt inattendue. Lentement, il remit les bouts de verre dans la boîte, son tournevis, lui, retrouva sa place dans la jaquette et enfin, il se retourna vers la jeune femme qui, sur le coup, avait les joues un peu rouge de honte à voir le Docteur si mal.
«Désolée... Je n′aurais pas dû... Cela ne me regarde pas...» bredouilla-t-elle, mal à l′aise face à la mine déconfite de son ami. «Non, ne t′excuse pas... C′est juste que je ne m′attendais pas à cette question... Cela faisait si longtemps, Loélia... Pour répondre à ta question, oui, ils me manquent, c′est un fait, et rien ni personne ne me les rendra... Malheureusement…» avoua-t-il d′une traite, d′un air triste. «Voulez-vous qu′on parle un peu d′eux?» hasarda-t-elle, consciente que cette question allait peut-être à nouveau plonger le Docteur dans ses douloureux souvenirs. «Je... Je ne sais pas....» «Sans vouloir vous offenser, je pense que cela vous ferait du bien... Maintenant, je ne veux pas vous influencer, ce n′est pas mon but…Cela étant dit, je sais que leur perte vous a vraiment fait du mal. Ca se voit à vos yeux.»
La phrase que venait de dire Loélia eut un effet bénéfique sur le Seigneur du temps qui se lança alors dans ses explications. Parler d′eux lui ferait certainement du bien pensa-t-il.
«Bien sûr que leur départ m′a attristé, ils étaient tout pour moi. C′était un peu ma seconde famille... J′ai plein de souvenirs avec eux... Des souvenirs que je ne veux absolument pas oublier... Notamment nos aventures à Venise. Je leur avais offert ce voyage comme cadeau amical, une escapade romantique rien que pour eux deux. Une fabuleuse balade. Lors de notre long périple, nous avons également rencontré quantité d′Aliens: des vampires, des Siluriens, les Silences, des Atraxis, des Daleks, des Anges Pleureurs. On a même pu voir une baleine interstellaire qui portait sur elle un îlot abritant la Grande Bretagne dans le futur.» «J′aurais tellement voulu être une petite souris pour voir tout cela... Et je suppose que ça devait être fantastique.» «Ça l′était. Ce qui l′était moins, en revanche, c′était le jour où j′ai été contraint de faire mes adieux à Amy et Rory... Je n′ai jamais pu oublier ce moment-là... L′Ange Pleureur était là, dans ce cimetière à New-York, et venait tout juste d′envoyer Rory dans le passé. Amy, elle, était dans tous ses états. Elle voulait le rejoindre à tout prix et malgré mes supplications, elle est partie. Elle aussi a été renvoyée dans le passé où ils sont morts ensemble... Amy, la fille qui attendait, m′a laissé un message à la fin du livre... Je l′ai gardé précieusement en souvenir d′eux.
Tout en parlant, il avait retiré du revers de sa veste un papier plié en quatre qu′il tendit d'une main tremblante à Loélia. Celle-ci, émue, le prit, le déplia et le lut.
Epilogue, par Amélia Williams,
Bonjour, mon vieil ami. Nous y voici, vous et moi, à la dernière page. Lorsque vous lirez ces lignes, Rory et moi ne serons plus de ce monde. Sachez que nous avons eu une belle vie, et que nous avons été très heureux. Et par dessus tout, sachez que nous vous aimerons toujours. Parfois, je m'inquiète pour vous. Je pense qu'après notre départ, vous ne reviendrez plus avant longtemps. Et il se pourrait que vous soyez seul, ce qui ne devrait jamais être le cas. Ne restez pas seul, Docteur. Faites une dernière chose pour moi. Il y a une petite fille qui attend dans un jardin. Elle va attendre longtemps, donc il lui faudra beaucoup d'espoir. Allez la voir. Racontez lui une histoire. Dites lui que, si elle est patiente, il viendra des jours qu'elle n'oubliera jamais. Dites lui qu'elle prendra la mer et combattra des pirates, et qu'elle tombera amoureuse d'un homme qui veillera sur elle pendant 2000 ans. Dites lui qu'elle donnera de l'espoir au plus grand peintre de l'histoire, et sauvera une baleine dans l'espace. Dites lui que c'est l'histoire d'Amélia Pond, et que c'est ainsi qu'elle finit.
Une fois cela fait, elle releva un visage dont les yeux étaient brillants de larmes. La lettre d′Amy à son docteur débraillé l′avait beaucoup plus ébranlée qu′elle ne l′aurait pensé.
«Wouaw, cette lettre est magnifique. Au moins, vous savez que vous ne devez pas vous sentir coupable. » «Non c′est vrai, tu as raison... A la lecture de cet épilogue, c′était comme si toute la peine accumulée en moi s′en était allée. Amy a su trouver les mots justes pour me réconforter. C′était comme si elle savait que leur départ allait me rendre triste.»
Loélia sembla réfléchir pendant un moment puis son visage s′éclaira. Une idée venait de germer dans son esprit.
«Je viens d′avoir une idée, mais je doute que cela vous plaise, Docteur.» «Propose toujours.» dit le Docteur «On devrait se rendre sur la tombe de vos amis, déposer une gerbe de fleurs. Vous pourriez ainsi vous recueillir.» «Tu crois que ça m′aiderait?» la questionna-t-il, peu sûr de lui «Pourquoi pas? On peut toujours essayer.» «Merci en tout cas, d′avoir osé parler d′eux. Ça m′a fait un bien fou.»
Coralie choisit ce moment pour revenir dans le poste de contrôle. Elle vit son amie prendre dans ses bras le docteur qui semblait triste. Elle toussota pour signaler sa présence, ce qui fit rougir légèrement Loélia.
«Dites-le moi si je dérange hein!» lâcha-t-elle «Coralie... Depuis quand t′es là?» «Je viens d′arriver. De quoi parliez-vous?» demanda-t-elle, curieuse comme toujours.
Ce fut le Docteur qui répondit le premier, ne laissant même pas le temps à Loélia de répliquer quoi que ce soit.
«On parlait d′Amy et Rory, mes compagnons d′alors...» «Ah... D′accord... Cela explique ce que j′ai vu...» «J′y crois pas! Miss Coco est jalouse... Je ne te savais pas ainsi.» Répondit Loélia, d′un air taquin. «Oh ça va... Loé, tu me feras un topo détaillé de tout ce que le Docteur t′a dit à leur propos!» «Promis, juré, ma chère. Bon et sinon, ce plongeon dans la piscine t′as fait du bien?» «Hum... oui... Si ce n′est que les livres de la bibliothèque ne cessait de me tomber sur la caboche... Très gai de barboter au milieu de bouquin qui n′ont rien à faire là. Enfin, je me suis déjà habituée à ces fantaisies très... disons.... Farfelues!»
Le Galifréen interrompit leur petite dispute et leur informa que le TARDIS venait de se matérialiser dans le cimetière où reposait le couple. Le Trio sortit dehors et huma l′air frais qui soufflait doucement. Le paysage était calme, les oiseaux pépiaient dans le ciel et les arbres alentours bruissaient au gré du vent. Derrière le TARDIS, l′Asturios, qui s′était accroché à la cabine depuis tout ce temps, repris son souffle avant de se rendre compte que son ennemi venait de sortir avec ses amies. Lentement, sans un bruit, il sortit de sa cachette et s′approcha de Coralie, restée en retrait, la prit par la gorge et disparut dans un éclair.
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loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Sam 6 Sep - 14:41 loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Lun 8 Sep - 17:04 GeoNimo Messages : 1478 Age : 39
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Lun 8 Sep - 17:05 Toujours aussi bien écrit... Il faudrait que je m'y mette un jour loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Lun 8 Sep - 17:06 Quand tu veux ma chère!! Tu me dis quand tu es prête loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Mer 10 Sep - 13:43 Chapitre 4 posté. Merci aux éventuels lecteurs qui suivent ma fic. loelia2007 Messages : 461 Age : 46
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé Sam 20 Sep - 12:50 Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Un voyage (très) mouvementé | |